Rapport des potentialités écotouristiques de la région Maritime et plan d'action

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Assessment

La présente étude a été menée dans les préfectures de la région Maritime du Togo. Sur la base de la beauté du paysage, des richesses naturelles et des enquêtes semi-structurées, le potentiel écotouristique de cette région a été évalué. L’étude a permis de recenser une diversité de paysages et de curiosités naturelles doublées d’un riche héritage culturel qui font la particularité de cette région. Ces curiosités naturelles sont entre autres : les plages et les sites de baignade, les lacs, les forêts sacrées/communautaires notamment la forêt sacrée d’Akissa, la forêt sacrée d’Assevé, la forêt sacrée de Bè, les aires protégées (forêts classées), les aires de détente, notamment le "Point Bleu", la lagune de Lomé, la rivière Gbaga, l’embouchure lagunaire, les mares de Togodo et le parc national de Togodo. Au plan culturel, les préfectures de la région maritime sont des milieux de prédilection pour toutes sortes de croyances. On y rencontre des croyances ancestrales endogènes et les religions importées. Les pratiques locales regroupent les divinités qui sont associées à la terre, à l’eau, au vent, au soleil, aux arbres ou à d’autres éléments de la nature. Elles sont pour la plupart des cas, des représentations d’un ancêtre disparu, d’une source d’inspiration et d’adoration, d’une réincarnation, d’une divinité ancestrale protectrice, etc. Au nombre des religions chrétiennes, on peut citer l’église Catholique, l’église Evangélique presbytérienne, l’église des Assemblées de Dieu, l’église de Pentecôte, les témoins de Jéhovah, l’Église Baptiste et plusieurs autres églises dans ces communes. L’Islam est pratiqué également par la population de cette région. La mise en œuvre des activités écotouristiques permettra de préserver toute cette diversité de sites naturels. Cependant, la plupart des sites inventoriés sont en dégradation suite aux différentes pressions anthropiques dont ils font l’objet. Le déboisement est une des menaces permanentes de ces sites. L’écotourisme aura un impact positif sur la vie économique des communautés côtières à travers la création des emplois et d’autres sources de revenus supplémentaires pour leur permettre de renforcer leur résilience face au changement climatique. Les populations dans leur majorité, adhèrent au développement des activités écotouristiques dans leur localité. La mise en place d’un circuit écotouristique permettra de préserver ces écosystèmes naturels et leur diversité culturelle. Cependant, il faut bien avouer que ce potentiel, si important, reste mal connu et moins valorisé par les acteurs du développement local. Il convient ainsi d’engager des efforts tant au niveau des pouvoirs publics, du privé, des ONG, des chercheurs que des populations locales pour valoriser ces potentialités.