Le plan d’aménagement et de gestion de la forêt classée du mont Balam (FCMB), a été élaboré avec l’appui de l’ONG Odiae dans le cadre de son projet « Renforcement de la résilience des aires protégées du Togo face au
changement climatique ». Ledit projet est financé par l’Union Européenne (UE) à travers le programme d’appui à la lutte contre le changement climatique (PALCC). Il a été élaboré pour répondre à une exigence légale et à un besoin d’éviter la navigation à vue. Le proccessus d’élaboration de ce plan d’aménagement a été participatif, inclusif et
a pris en compte les préoccupations et les attentes des différentes parties prenantes notamment les populations riveraines, les autorités administratives locales, la chefferie traditionnelle, l’administration forestière… Le diagnostic socioéconomique conduit dans le cadre de l’élaboration de ce plan d’aménagement montre une forte dépendance de la population essentiellement agricole vis-à–vis des ressources de la forêt. Ce qui se traduit par une surexploitation
des ressources et une occupation anarchique. L’inventaire forestier montre cinq (06) formations végétales: les forêts denses sèches sommitales, les forêts claires, les savanes boisées, les savanes arborées sur les hauts versants, les savanes arbustives et les champs et jachères sur les bas versants. Cet inventaire montre aussi une diversité d’habitat de faune, l’appauvrisement de la faune sauvage, fortement menacée par le braconage, les feux de brousse et la dégradation de l’habitat. Des contraintes, des obtacles, des atouts et potentialités d’ordre adminsitratif,
juridique, social et ceux liés au milieu naturel et à l’état de la forêt ont été identifiés. Ces contraintes, obtacles, atouts et potentialités ont orienté la définition des objectifs d’aménagement. De façon générale, l’aménagement de la FCMB est guidé par le soucis d’assurer la restauration, la protection et la gestion intégrée de ses ressources biologiques et de sa zone périphérique en vue d’améliorer sa contribution à l’économie locale et nationale. De façon spécifique, l’aménagement vise à : i) assurer la protection et la surveillance de la FCMB, ii) restaurer le couvert forestier de la FCMB à travers le reboisement des zones dégradée, iii) améliorer la connaissance des ressources biologiques de la FCMB pour un meilleur suivi écologique et socioéconomique, iv) valoriser les ressources biologiques et écotouristiques de la FCMB et de sa zone périphérique en vue de la sécurisation et de l’amélioration des moyens d’existence des populations riveraines, v) renforcer le fonctionnement du cadre de gestion de la FCMB.
Pour y parvenir, sur la base de l’occupation des sols, la FCMB, est divisée en deux unités d’aménagement. L’unité I, d’une superficie de 2447,04 ha, comprend les forêts denses sèches sommitales, les forêts claires, les savanes boisées, et les savanes arborées sur les hauts versants tandis que l’unité II, d’une superficie de 1628,37 ha, est composée des savanes arbustives et les champs et jachères des bas versants. L’action principale à mener dans l’unité I, est la protection contre toutes les formes de dégradations. L’unité II connaitra des opérations de reboisement et protection en vue de restaurer le couvert forestier dégradé par les pratiques agricoles. L’aménagement de ces deux unités devra assurer la restauration et l’amélioration des éléments constitutifs de la biodiversité. Ainsi, cinq (05) programmes ont été définis : i) programme de protection et surveillance, ii) programme de restauration du couvert forestier, iii) programme de recherche et de suivi écologique, iv) programme de gestion participative et écodéveloppement, v) programme de gestion administrative et financière. Pour la mise en œuvre de ce plan d’aménagement, un cadre institutionnel a été proposé comprenant le service de conservation, le comité de gestion et les comités de surveillance. Le rôle et responsabilité de chaque acteur impliqué dans la gestion de la FCMB a été défini. Les modalités de suivi évaluation de la mise en œuvre du plan d’aménagement ainsi que sa révision ont été aussi définies. Les impacts positifs
et les impacts négatifs au plan environnement et socioéconomique ont été identifiés. Les impacts socioéconomiques négatifs de la mise en œuvre du plan d’aménagement se résument pour la plupart à la restriction de l’accès aux ressources et à l’utilisation de l’espace. A cet effet, des mesures d’atténuation envisagées sont d’ordre organisationnel et technique suffisamment développées dans les différents programmes d’aménagement. ix Un budget d’un milliard trois cent cinquante-neuf millions trois cent cinquante mille (1 359 350 000) FCFA sera nécessaire pour mettre en œuvre ce plan d’aménagement et de gestion. Ce budget pourra être mobilisé à travers le budget d’investissement et d’équipement (BIE), la contribution des communes de Blitta1 et Blitta3, le fonds national de développement forestier (FNDF), l’accompagnement des ONG de développement et l’appui des partenaires techniques et financiers notamment : l’OIBT, le FCPF, FEM, le fonds vert pour le climat, l’UE, la FAO, le PNUD, la banque mondiale.
Document type
Working document
Publication date (of file/URL)
25 July 2023
Aichi targets
2. Biodiversity values integrated
Files
PAG MONT BALAM.pdf5.01 MB
Countries
Togo