La Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification (CCD), adoptée par la Communauté Internationale le 17 juin 1994, constitue une matérialisation des engagements pris lors de la conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement (CNUED), tenue à Rio de Janéiro en juin 1992 ; elle est en outre un acquis humain de taille, puisqu’elle donne accès à une nouvelle dynamique de la coopération Nord-Sud dans le sens d’un partenariat solidaire et responsable, à même d’affronter les défis que pose le fléau de la dégradation des ressources
naturelles.
En effet, l’une des recommandations de la CNUED, dénommée “Sommet Planète Terre, est relative à l’élaboration d’une convention de l’Organisation des Nations Unies sur la désertification devant permettre de lutter contre la dégradation des terres arides partout dans le monde et les conséquences à long terme de la désertification”.
Le Togo, dont l’ensemble du Territoire est menacé par le phénomène de la désertification et ses conséquences notamment la dégradation des conditions de vie des populations, la pauvreté, l’exode rural, les changements climatiques, la disparition des espèces végétales et animales, est convaincu de la dimension mondiale de ce problème qui doit se résoudre avec l’appui de la communauté internationale dans un cadre de partenariat actif et solidaire. En lançant le processus d’élaboration du PAN couplé avec celui du PNAE en novembre 1995, le Togo veut ainsi montrer son engagement à traduire dans les faits toutes dispositions de la Convention.
Le présent PAN Togo, adopté au cours d’un forum national tenu les 17 et 18 décembre 2001 à Lomé, avec la participation de près de 200 personnes (acteurs institutionnels, société civile, collectivités locales, communautés à la base, Bailleurs de Fonds), a été élaboré conformément aux principes directeurs de la CCD, basés sur les notions de Participation, Partenariat et Solidarité. Le processus d’élaboration du PAN au Togo a connu une implication sans précédent de tous les segments de la société togolaise concernés par le phénomène de désertification : Services Centraux et déconcentrés de l’Etat, Organisations Non Gouvernementales, Collectivités locales, Organisations
des producteurs, associations des jeunes et des femmes, chefs religieux, notabilités coutumières, secteur privé, structures de recherche et de formation, etc.).